Qu'est-il advenu de l'art du tricot de nos grands-mères, autrefois indispensable pour nous vêtir chaudement, puis peu à peu remplacé par l'industrie textile ? Cette activité à la fois sociale et individuelle réapparaît chez les jeunes générations et reprend sa place dans la vie contemporaine ; une nouvelle vague de tricoteurs apparaît.
L'une de nos lectrices témoigne :
"Apprendre à tricoter, ça demande juste de la pratique.
Je tricote depuis maintenant un an. Je suis partie de rien et je suis actuellement sur un projet de faire une couverture en un seul tenant - cela se fait grâce à des aiguilles circulaires, qui sont toutes deux reliées par un câble.
Concentration, mouvement et geste...
Ce projet me plait car il est long dans le temps et que j'exerce ainsi ma patience en voyant l'ouvrage petit à petit prendre de l'ampleur : c'est très satisfaisant !
Je tricote cette couverture avec un seul point, le point mousse, le plus simple: car je ne veux pas quelque chose de compliqué. Ce qui me plait c'est la répétition d'un geste simple.
Quand je tricote mon esprit se vide, et souvent j'écoute de la musique en même temps.
J’aime le contact doux avec la laine et ce geste répétitif, quelquefois me semble hypnotique. C'est un moment de paix précieux, un peu comme de la méditation active.
L’avantage aussi du tricot c'est qu'on peut le faire tout en étant en compagnie de gens.
On peut suivre et participer à une conversation en même temps. Moi j'aime ces moments où je profite de la compagnie de mes proches tout en faisant une activité qui me plaît.
Ce qui est amusant aussi, c'est de tricoter en groupe ! On peut se débrouiller à l'aide d'un site comme On Va Sortir par exemple, pour rencontrer d'autres tricoteuses et aller tricoter ensemble. C’est comme ça que je me suis liée d'amitié avec deux tricoteuses.
Après, quand on tricote et qu'on a un chat : il faut savoir gérer !"
Sophie, 37 ans. Dessinatrice.
Intrigués par l’expérience éminemment positive des tricoteurs, des chercheurs dans divers domaines de la santé se sont penchés sur cette activité. Cela a donné lieu à des recherches en chirurgie orthopédique, physiothérapie, neurologie, psychologie, psychiatrie, gérontologie... Aujourd'hui, on commence même à parler de tricot-thérapie.
Ces recherches montrent que la pratique du tricot :
calme notre mental et développe notre concentration
améliore notre créativité et plus particulièrement notre capacité à résoudre les problèmes
préserve notre mémoire et notre cerveau du vieillissement en les gardant actif
permet de faire baisser notre niveau de stress et d'augmenter celui du bonheur
aide à soigner anxiété, manque d'estime de soi, dépression, dépendances et anorexie
diminue les douleurs chroniques et prévient aussi l'arthrite des mains.
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